LA TRIBUNE DES ECHECS
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Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ...

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Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Empty Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ...

Message par JeanFrancoisE 12.09.22 13:21

1ère partie
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Yeux_b11
Au sujet du « Jeu à l'aveugle »
(de sources diverses)
« Le jeu à l'aveugle n'est pas une variante à proprement parler, toutes les règles d'une partie d'échecs classique s'appliquent de la même façon.
Les échecs à l'aveugle sont très fidèles à leur intitulé : l'un des joueurs (ou les deux) a littéralement les yeux bandés et ne peut donc pas voir l'échiquier et les pièces ce qui fait qu’il n’est pas pratiqué au « JpC » !!
Au lieu de déplacer les pièces comme d'habitude, les coups sont communiqués oralement ou par leur notation.
Le joueur qui joue les yeux bandés doit garder une position mentale de l'ensemble de l'échiquier et de toutes les pièces pendant toute la partie !
Cela demande beaucoup de temps et d'entrainement pour s’y accoutumer.
De nombreux spécialistes affirment que le développement des compétences en la matière vous aide dans vos parties normales, car il augmente votre conscience globale de l'échiquier et votre capacité à voir les schémas et les tactiques. Le raisonnement est logique et devient patent dès lors ou l’on joue en voyant l’échiquier !
La première étape pour maîtriser les échecs à l'aveugle est de mémoriser les coordonnées des cases.
Avec le temps et la pratique, vous pourrez « voir » l'échiquier dans votre tête.
Jouer une seule partie d'échecs à l'aveugle est un exploit impressionnant, mais jouer plusieurs parties les yeux bandés simultanément l'est encore plus !
Au XVIIIe siècle, lorsque Philidor joue simultanément deux parties d'échecs les yeux bandés, on demande à des témoins oculaires de faire des déclarations sous serment attestant de cet exploit remarquable !
Depuis toujours, les échecs à l'aveugle ont produit certains des plus grands exploits de la mémoire humaine.
Ces performances, pourtant époustouflantes, n’ont cessé d’être battues :
Morphy (à la Nouvelle-Orléans) = 8 parties, 1858 ; Zukertort (Londres) = 16 parties, 1876 ; Pillsbury (Moscou) = 22 parties, 1901 ; Reti (Haarlem) = 24 parties, 1919 ; Breyer (Kaschau) = 25 parties, 1921 ; Alekhine (New York) = 26 parties, 1925 ; Alekhine (Paris) = 28 parties, 1925 ; Alekhine (Chicago) = 32 parties, 1934 ; Reti (Sao Paulo) = 29 parties, 1925 ; Koltanowski (Anvers) = 30 parties, 1931 ; Koltanowski (Edimbourg) = 34 parties, 1937 ; Najdorf (Argentine) réclamé non accepté = 40 parties, 1939 ; Najdorf (Sao Paulo) = 45 parties, 1947 ; Marc Lang (Allemagne) = 46 parties, 2011 ; Timour GAREÏEV (Las Vegas) = 48 parties, 2016.
Il établit ainsi le nouveau record mondial en jouant les 48 parties sur une durée de plus de 19 heures ! 
Cette performance fantastique est considérée comme l'un des 7 records d'échecs les plus extraordinaires. Voir à ce sujet le site : https://www.chess.com/fr/article/view/les-sept-plus-incroyables-records-des-echecs

Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Jeu_av12
Cet ouvrage remarquable décrit les personnalités et les réalisations de certains des plus grands joueurs d'échecs à l'aveugle (voir ci-avant). Les scores de 444 parties, dont certaines n'ont jamais été publiées, sont présentés, agrémentés de diagrammes et d'annotations.
Des conseils pour jouer à l'aveugle, et sa valeur pratique, sont également inclus.
A vous de jouer !
 
---ooOoo---
 
Selon Philippe Ribeau-Gésippe : « Parmi les quelques 10.120 parties possibles dans les ouvertures d’échecs, toutes ne sont pas réalisées et, en particulier, les différentes ouvertures ne sont pas toutes également populaires ».
[NDLR : Philippe Ribeau-Gésippe, anciennement rédacteur astrophysique-espace pour le mensuel « Pour la Science », est aujourd'hui responsable des développements numériques des sites éponymes, « pour la science », webmestre de « cerveauetpsycho.fr », administrateur des blogs « scilogs.fr » et enfin responsable de la communauté pour l'ensemble]
Bernd Blasius, Ralf Tönjes et Andriy Bandrivsky, de l’« Université de Potsdam » en Allemagne, viennent de démontrer que la fréquence des ouvertures suit une loi de puissance dite loi de Zipf (https://nortonsafe.search.ask.com/web?o=APN12179&l=dir&qo=serpSearchTopBox&geo=fr&doi=2022-08-30&p2=%5EEQ%5Efh30pf%5E&ueid=741300c1-1cb8-4524-8649-5089b929f033&q=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FLoi_de_Zipf).
Pour ce faire, les chercheurs ont simplement classé les quelque 1,4 million de parties d’échecs recensées dans la banque de données « ScidBase » (« Shane's Chess Information Database »)
en fonction des ouvertures utilisées, jusqu’à une profondeur de 20 coups.
Ils ont constaté que les ouvertures suivent une distribution statistique de la forme « 1/nα » (une « loi de puissance »), où « n » est la popularité de l’ouverture (de la plus employée à la moins utilisée), et « α » un exposant positif égal à 2,05. Concrètement, cela signifie qu’un petit nombre d’ouvertures sont employées dans un très grand nombre de parties.
La loi de puissance s'exprime donc aux échecs.
La popularité des différentes ouvertures suit une loi de puissance, dont l’exposant dépend du nombre de coups considérés.
L’apparition d’une loi de puissance n’est pas si surprenante.
Ces lois se manifestent dans des situations aussi diverses que la fréquence de l’usage des mots dans une langue, le nombre de citations des articles scientifiques, le nombre de visites sur un site Internet, ou la taille des villes, etc.


Dans tous ces cas, y compris désormais aux échecs, l'exposant α est proche de 2. La valeur « universelle » de cet exposant a été remarquée dès les années 1940 par le linguiste, statisticien et philologue George K. ZIPF Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Usa24 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... George10    (1902-1950), et les distributions de cette forme portent aujourd’hui son nom.
De façon plus intéressante, les auteurs ont montré que la distribution des ouvertures suit deux régimes distincts.
Si l'on considère non plus les parties entières, mais les « d » premiers coups, la distribution des ouvertures suit également une loi de puissance, mais dont l’exposant « αd » est plus petit que 2 et croît avec le nombre de coups « d ».  La valeur critique « α = 2 » est atteinte à partir de 7 coups et demi (pour α > 2, les distributions de la forme « 1/nα » ont une moyenne bien définie, tandis que pour « α < 2 », la moyenne diverge).
Dans le premier régime, un petit nombre d'ouvertures sont utilisées dans une majorité de parties. Par exemple, après 6 coups, 80% des parties explorent 23 pour cent des ouvertures. Mais passé la profondeur critique, le gros des parties jouées sont construites sur des schémas différents, chacun étant très peu employée.
De nombreux modèles sont proposés pour expliquer l’universalité des lois de Zipf, avec plus ou moins de succès.
Selon B. Blasius et ses collègues, dans le cas précis des échecs, ce comportement découle de la structure de processus de décision sous-jacente, impliquant plusieurs choix successifs.
Ce processus se retrouve dans d’autres domaines, tels les achats sur Internet : en cas de choix en nombre limité, quelques produits phares qui représentent l'essentiel des achats, mais au-delà d’un seuil, quand le nombre de choix est trop grand, aucun produit ne se dégage.
 À suivre …
Amici Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Serre_16 sumus
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Message par Gillou 17.09.22 9:23

Concernant les parties l'aveugle, cela m'a toujours fasciné. Il m'arrive souvent de réfléchir à une ouverture en faisant fonctionner les méninges quand j'ai un moment de libre, ou plutôt pour m'occuper l'esprit..
Pour ma part, il y a une douzaine d'années, j'avais donné une simultanée sur 3 échiquiers à l'aveugle lors du festival des jeux à Toulouse. Une expérience intéressante qui a durée 1h30 peut-être.

Ca fait du bien quand on enlève le bandeau au final !  Very Happy

Gillou

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http://www.terredegarance.com

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Message par JeanFrancoisE 22.09.22 3:24

2ème partie
Au sujet du « Jeu à l'aveugle »
(de sources diverses)
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_13
(Magnus Carlsen en exhibition)
En 1744, lors de la venue de Louis XV à Strasbourg,
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_14
 
François-André Danican PHILIDOR Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_15 (1726-1795), déclare au sujet du jeu sans voir que c’est : « l’un des exemples les plus extraordinaires du pouvoir de la mémoire et de l’imagination ».
[NDLR : François-André Danican Philidor, surnommé « le Grand », né le 7 septembre 1726 à Dreux et mort le 31 août 1795 à Londres, est un compositeur et joueur d'échecs français qui mène de front ces deux activités durant toute sa vie. Les Philidor sont une lignée d’instrumentistes et de compositeurs. Aussi arrive-t-il qu’il y ait confusion entre tous les membres … (http://musebaroque.fr/philidor-dossier/)]
Son contemporain, Jean d’ALEMBERT, chevalier de Jaucourt Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_16(1704-1780), collaborateur prolifique de « l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert » est aussi médecin, révèle à quel point l’histoire des échecs les yeux bandés est oubliée …
Voyons cela :
VIIIe siècle au Moyen-Orient, Sa'id bin Jubair (665-714 après J.-C.)
]NDLR : (divers extraits) « Sa'îd ibn Djubayr naquit sous le califat de l'Imam 'Alî ibn Abî Tâlib (600-661), …  à Koufa » (ville d'Irak, environ 170 km au sud de Bagdad, et à 10 km au Nord-est de Nadjaf. Elle est située sur les rives du fleuve Euphrate).

JFE Anecdote : afin de retenir le nom des deux grands fleuves de l’un des berceaux de la civilisation, la Mésopotamie (du grec μεσο [mésos] « milieu » et ποταμός [potamós] « fleuves) avec le Tigre et l’Euphrate.

D’où le procédé mnémotechnique de mon enfance, « Quand la poule voit le tigre, l’œuf rate ! »].
Sa'id bin Jubair devint le premier joueur de l'histoire à tourner le dos à l’échiquier.
Son contemporain, Muhammad bin Sirin, relève également le défi de jouer sans regarder plateau et pièces … Comme les échecs sont considérés « marfoud » "مرفود" (« inacceptables » ) en vertu de la loi musulmane à cette époque, un observateur finaud décrit les passionnés d’échecs aux yeux bandés comme « liés au diable » (sic !).
XIIIe siècle à Florence, Buzecca (également parfois appelé Borzaga ou Buchecha) a joué simultanément trois parties contre les meilleurs joueurs d'échecs de la cité. Il en remporte deux et perd la troisième.
Bien que ce ne soit probablement pas la première fois que cela se produise, il s'agit de la première instance documentée d'un joueur jouant des matches simultanés, les yeux bandés.
Les échecs avec les yeux bandés étaient apparemment très répandus dans le monde arabe :
1266, un Sarrasin nommé Buzecca (très grand maître du jeu d'échecs à l’époque), vint à Florence dans le Palais del Popolo, devant le Comte Guido Novello (ou Guido Novello Guidi (1227-1293) condottiere (chef d'armée de mercenaires) et homme politique italien, membre de la famille des comtes Guidi et l'un des principaux seigneurs féodaux de Toscane (située au centre-ouest du pays,  capitale Florence) dans la seconde moitié du XIIIe siècle).
Il joue en même temps sur trois échiquiers, avec les meilleurs maîtres d'échecs de Florence. Sur deux d'entre eux de mémoire (à l’aveugle), et sur le troisième à vue ; il gagne deux parties et fait partie nulle (par échec perpétuel) à la troisième, l’ensemble est alors considéré comme une « circonstance merveilleuse ».
Il s'agit du plus ancien rapport sur le jeu les yeux bandés
en Europe.
XIVe siècle, un certain « Ala’addin » (qui signifie littéralement « élévation de la religion »)
[NDLR : (source diverses) « … il était avocat et considéré comme le meilleur joueur d'échecs au monde qui pouvait jouer quatre parties les yeux bandés en même temps, plus une autre partie dans des conditions normales tout en tenant une conversation avec les spectateurs !
JFE Anecdote : mon ami, hélas DCD, le Médecin-Colonel Claude LAGANE (ancien Médecin-Chef du « Centre spatial guyanais » (CSG) de Kourou/Sinnamary), aimait jouer une partie tout en lisant ostensiblement son journal. Ce qui avait le don de troubler son adversaire qui ne tardait pas à gaffer ! …].
L’on a donné à Ala’addin le surnom d'Ali Shatranj (« Ali le joueur d'échecs »), mieux connu sous le nom d'Aladin par le conte « Aladin et la Lampe merveilleuse » ajouté au recueil des « Mille et Une Nuits » par Antoine GALLAND (1646-1715) Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_17  Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_18  (https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Galland)
1331 Un autre joueur nommé « an-Nizam al-ʻAjami », a joué une partie d'échecs les yeux bandés à Damas (capitale de la « République arabe syrienne ou Syrie », sur la côte orientale de la mer Méditerranée).
XVIe siècle, les rapports indiquaient qu'il y avait beaucoup de joueurs Arabes capables de gérer cinq matches simultanés. Mais les exemples documentés spécifiques sont quasi introuvables.
Les contemporains de Philidor ont certainement été impressionnés et beaucoup sont resté incrédules
Cependant, rien de tout cela ne diminue de manière significative la réussite de https://www.resmusica.com/?s=Philidor&x=0&y=0
 
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_19
Le « cas » Philidor, auteur du livre
« L'Analyse des Echecs »
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_20
Le plus grand joueur d'échecs du XVIIIème siècle, nous transmet son seul livre, un chef-d'œuvre !
Ce traité, publié pour la première fois en 1749, puis complété et finalisé en 1777, fait de lui le premier très grand théoricien des échecs.
[NDLR : il faut attendre Wilhem (ou William) Steinitz qui, 108 ans plus tard de 1885 à 1891, expose le fruit de ses recherches d'une grande rigueur. Par exemple : il considère le Roi comme étant une pièce offensive puissante, surtout lorsqu'il y a peu de matériel sur l'échiquier. Le grand champion Reuben Fine dit exactement la même chose avec raison].
L’on retrouve dans cet ouvrage la célèbre devise « les pions sont l'âme des échecs ». Le Grand Maître Boris ALTERMAN  Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_21 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_21 remarque que : « cette devise est en contraste direct avec les stratégies populaires de l'époque ».
Dans « le Philidor » se trouve tout l'arsenal nécessaire pour obtenir une vision véritablement globale du jeu : chaînes de pions, colonnes ouvertes, avant-postes, finales, combinaisons de mat ... tout y est expliqué avec une maestria étonnante !
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_22
Cette nouvelle édition de 2014, transforme radicalement la lecture du traité historique de 1777, grâce à une traduction complète en Français et notation échiquéenne modernes, appuyée par un nombre considérable de diagrammes.
Les attraits suscités par Philidor :
Trois personnages illustres, issus du « siècle des lumières » (les « luminaires » …), comme
Benjamin FRANKLIN Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_23 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_22 (1706-1790) jouait fréquemment contre Philidor lorsqu'il visitait Paris
[NDLR : En 1783, Benjamin Franklin publie « La morale aux échecs »
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_24
Ce traité (qui renferme 3 essais : Nicolas Fréret, Benjamin Franklin et Edgar Allan Poe) est sans doute le premier ouvrage qui propose un l’argumentaire de B. Franklin (publié dans le Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_25
« Columbian Magazine » en décembre 1786) construit en faveur de l'enseignement du jeu d'échecs et en recense les qualités pédagogiques !
On peut y lire cet extrait :
« Le jeu d’échecs fait naître et fortifie en nous plusieurs qualités précieuses dans le cours de l’existence, telles que la prévoyance, parce qu’il oblige à anticiper ; la vigilance, parce qu’il exige que l’on observe tout l’échiquier ; la prudence, parce qu’il faut se garder de jouer des coups sans réfléchir ; enfin, nous y apprenons le plus important, une leçon pour toute la vie : Quand tout semble aller mal, nous ne devons jamais nous décourager, mais bien au contraire espérer et faire en sorte que les choses aillent mieux, c'est à dire toujours chercher résolument la solution de nos problèmes ». 
Il n'existe aucune partie d'échecs conservée de Benjamin Franklin. C’est bien dommage.
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_26
Benjamin Franklin,
l'une des plus illustres figures de l'histoire américaine.
Dernier né d’une famille de 17 enfants (!), il s’intéresse très vite au journalisme. C’est très jeune qu’il décide de quitter Boston pour s’installer à Philadelphie. Le journaliste se tourne ensuite vers la philosophie. Également scientifique, il travaille beaucoup sur l'électricité et la météorologie. Il est d’ailleurs l’inventeur du paratonnerre. Engagé politiquement, Benjamin Franklin devient l'un des pères fondateurs des Etats-Unis, en participant à la « Déclaration d'indépendance » (https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_d%27ind%C3%A9pendance_des_%C3%89tats-Unis).
Il est alors nommé ambassadeur en France. Il joue un grand rôle lors de la guerre contre l'Angleterre. En effet, il signe le traité de paix de 1783 (https://mjp.univ-perp.fr/traites/1783versailles.htm) puis retourne s'installer en Pennsylvanie, où il devient « Président de l'Etat ».
Il s'éteint à 84 ans à Philadelphie après avoir milité longuement contre l'esclavage Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Tombe12].
Les trois hauts personnages suivants souhaitent jouer contre Philidor … des rencontres ont sans doute lieu, mais ne laissent pas de traces notables de leurs jeux dans les annales échiquéennes …
Jean-Jacques ROUSSEAU Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_27 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_28 (1712-1778) avait l’habitude, quand il était à Paris, de passer de nombreuses heures par jour au « Café de la Régence » Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_29 
[NDLR : « Rousseau est un collaborateur de l’Encyclopédie Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_30 et un philosophe majeur des Lumières françaises. Sa pensée embrasse des domaines variés : critique sociale, théorie politique, morale, théologie, autobiographie ; elle s’exprime dans de nombreux genres : discours, roman, théâtre, traité philosophique, confessions, sans oublier la composition musicale. La réflexion sur la liberté constitue l’unité de cette œuvre singulière et complexe : liberté originelle de l’homme à l’état de nature, liberté du solitaire abîmé dans la rêverie

Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_31
liberté politique fondée sur le contrat.
Quel que soit l’aspect considéré, il s’agit toujours de mettre au jour la liberté, de lutter contre ce qui en nie l’existence et en empêche la compréhension.
Rousseau a montré le lien étroit qui unit égalité et liberté. Il est, par sa sensibilité vive, son amour de la solitude et de la nature, un précurseur du romantisme ; il est aussi un remarquable théoricien de la république »].
François-Marie Arouet alias VOLTAIRE Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_32 (1694-1778) Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_33 fréquente les cafés « Procope »  Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_34 (de nos jours) et de la « Régence ». Il joue à diverses autres occasions …
(cf. Bernard LUCAS http://www.mjae.com/voltaire.html).
[NDLR : d’où vient l’alias « Voltaire » ? Selon Sandrine CAMPESE (SC) nous livre sa version

https://www.projet-voltaire.fr/origines/voltaire-jeux-de-mots-anagramme/ et

(extraits concernant le Sieur Arouet) : SC « C’est le vrai nom de Voltaire, dont la consonance – « à rouer » – prit tout son sens le soir du 6 février 1726. Au sortir d’un dîner chez le duc de Sully , des hommes de main du chevalier de Rohan – à qui Voltaire avait lancé la fameuse pique « Mon nom je le commence, vous, vous finissez le vôtre ! » – se jetèrent sur lui et le rouèrent de coups de bâton.

Alors âgé de 32 ans et poète à succès, il sera marqué à vie par cet épisode malheureux.


Il écrivit : « J’ai changé mon nom d’Arouet en celui de Voltaire. J’ai été si malheureux par l’autre que je veux voir si celui-ci m’apportera du bonheur »

Il aimait par-dessus tout jouer avec les mots pour créer pseudonymes et devises, rébus et devinettes

https://www.projet-voltaire.fr/origines/voltaire-jeux-de-mots-rebus/

Cette facette du philosophe, parfois méconnue mais qui transparaît dans le nom qu’il s’est choisi et qui est passé à la postérité, témoigne de sa finesse et de sa facétie.

Voltaire est l’anagramme d’AROUET L.J., « L.J. » voulant dire « Le Jeune », sans doute par imitation des auteurs de l’Antiquité (ex. : « Pline le Jeune »). Or, au XVIIIe siècle, on écrivait encore V au lieu de U et I au lieu de J, comme en latin (bien que la distinction ait été établie deux siècles plus tôt). Par conséquent, on pouvait écrire AROVET L.I., ce qui en mélangeant les lettres donne : VOLTAIRE ! [...] son pseudonyme le mena aux plus hauts sommets.

Une dernière anagramme le démontre : « O Alte Vir » – en latin « alte vir » signifie à peu près « grand homme » – donne « Voltaire ». CQFD !

L’on peut consulter également une autre approche de l’incident : https://fr.wikipedia.org/wiki/Altercation_Voltaire-Rohan].
1747, Philidor s’installe à Londres, où il joue professionnellement aux échecs, battant les meilleurs joueurs anglais.
À son apogée, il est considéré comme le plus grand joueur d'échecs du monde et ce durant longtemps. Comme le note le grand maître Andrew Soltis : « il a été le meilleur joueur du monde pendant 50 ans. En fait, il avait probablement environ 200 points de classement, mieux que quiconque vivant encore – en sus des mystères du jeu qu'il a résolu ".
1748, il commence "L’analyse du jeu des Eschecs" (« Analyse du jeu d'échecs »).
Il y a 500 ans, les échecs étaient différents de ceux d'aujourd'hui. Les pions ne coûtaient pas autant que de nos jours. Les meilleurs joueurs commencent les matches avec les « Gambits ». Les pions ne sont qu'un petit prix pour ouvrir un fichier ou une diagonale ; créer une attaque immédiate sur le Roi adverse. C'est le « style Italien des échecs ». Toutes les positions du « King’s Gambit » (« Le gambit du roi ») sont très populaires…
En plus de donner la ligne classique, l'analyse de Philidor est largement saluée comme le premier livre sur les échecs à fournir des notes détaillées sur le milieu du jeu et à présenter la stratégie des échecs dans son ensemble. Ainsi que sur les idées de « prophylaxie », de « sacrifice », de « blocus » et de la « mobilité de la formation de pions », etc.
C’est le début des « temps modernes » !
https://www.chess.com/fr/article/view/les-dix-moments-clefs-de-lhistoire-des-echecs
---ooOpoo---
À suivre …
Amici Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_35 sumus
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Message par JeanFrancoisE 25.09.22 5:46

3ème partie et fin
(Complément pour les curieux de « Jeu à l’aveugle » …)
Les attraits suscités par Philidor


Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P111
Trois personnages illustres, issus du « siècle des lumières » (les « luminaires » …), sont attirés par Philidor
1.       Benjamin FRANKLIN Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P211 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P311 (1706-1790) jouait fréquemment contre Philidor lorsqu'il visitait Paris
[NDLR : En 1783, Benjamin Franklin publie « La morale aux échecs »

Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_39
Ce traité (qui renferme 3 essais : Nicolas Fréret, Benjamin Franklin et Edgar Allan Poe) est sans doute le premier ouvrage qui propose un l’argumentaire de B. Franklin (publié dans le Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_512
« Columbian Magazine » en décembre 1786) construit en faveur de l'enseignement du jeu d'échecs et en recense les qualités pédagogiques !
On peut y lire cet extrait :
« Le jeu d’échecs fait naître et fortifie en nous plusieurs qualités précieuses dans le cours de l’existence, telles que la prévoyance, parce qu’il oblige à anticiper ; la vigilance, parce qu’il exige que l’on observe tout l’échiquier ; la prudence, parce qu’il faut se garder de jouer des coups sans réfléchir ; enfin, nous y apprenons le plus important, une leçon pour toute la vie : Quand tout semble aller mal, nous ne devons jamais nous décourager, mais bien au contraire espérer et faire en sorte que les choses aillent mieux, c'est à dire toujours chercher résolument la solution de nos problèmes ». 
Il n'existe aucune partie d'échecs conservée de Benjamin Franklin. C’est bien dommage.

Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_611
Benjamin Franklin,
l'une des plus illustres figures de l'histoire américaine.
Dernier né d’une famille de 17 enfants (!), il s’intéresse très vite au journalisme. C’est très jeune qu’il décide de quitter Boston pour s’installer à Philadelphie. Le journaliste se tourne ensuite vers la philosophie. Également scientifique, il travaille beaucoup sur l'électricité et la météorologie. Il est d’ailleurs l’inventeur du paratonnerre. Engagé politiquement, Benjamin Franklin devient l'un des pères fondateurs des Etats-Unis, en participant à la « Déclaration d'indépendance » (https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_d%27ind%C3%A9pendance_des_%C3%89tats-Unis).

Il est alors nommé ambassadeur en France. Il joue un grand rôle lors de la guerre contre l'Angleterre. En effet, il signe le traité de paix de 1783 (https://mjp.univ-perp.fr/traites/1783versailles.htm) puis retourne s'installer en Pennsylvanie, où il devient « Président de l’État ».

Il s'éteint à 84 ans à Philadelphie après avoir milité longuement contre l'esclavage Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_711 Sa tombe est couverte de pincettes jetées par ses admirateurs ... ].
Les trois hauts personnages suivants souhaitent jouer contre Philidor … des rencontres ont sans doute lieu, mais ne laissent pas de traces notables de leurs jeux dans les annales échiquéennes …
2.       Jean-Jacques ROUSSEAU Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_811 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_910 (1712-1778) avait l’habitude, quand il était à Paris, de passer de nombreuses heures par jour au « Café de la Régence » Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_1011



[NDLR : « Rousseau est un collaborateur de l’Encyclopédie Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_1111 et un philosophe majeur des Lumières françaises. Sa pensée embrasse des domaines variés : critique sociale, théorie politique, morale, théologie, autobiographie ; elle s’exprime dans de nombreux genres : discours, roman, théâtre, traité philosophique, confessions, sans oublier la composition musicale. La réflexion sur la liberté constitue l’unité de cette œuvre singulière et complexe : liberté originelle de l’homme à l’état de nature, liberté du solitaire abîmé dans la rêverie

Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_1211
liberté politique fondée sur le contrat.

Quel que soit l’aspect considéré, il s’agit toujours de mettre au jour la liberté,
de lutter contre ce qui en nie l’existence et en empêche la compréhension.

Rousseau a montré le lien étroit qui unit égalité et liberté. Il est, par sa sensibilité vive, son amour de la solitude et de la nature, un précurseur du romantisme ; il est aussi un remarquable théoricien de la république »].
3.       François-Marie Arouet alias VOLTAIRE Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_1311 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_1411 (1694-1778) fréquente les cafés « Procope » Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_1511 (vue de nos jours) et de la « Régence » (voir à Rousseau ...).
Il joue à diverses autres occasions …
(cf. Bernard LUCAS http://www.mjae.com/voltaire.html).
[NDLR : d’où vient l’alias « Voltaire » ? Selon Sandrine CAMPESE (SC)

https://www.projet-voltaire.fr/origines/voltaire-jeux-de-mots-anagramme/ et

(extraits concernant le Sieur Arouet) : SC « C’est le vrai nom de Voltaire, dont la consonance – « à rouer » – prit tout son sens le soir du 6 février 1726. Au sortir d’un dîner chez le duc de Sully , des hommes de main du chevalier de Rohan – à qui Voltaire avait lancé la fameuse pique « Mon nom je le commence, vous, vous finissez le vôtre ! » – se jetèrent sur lui et le rouèrent de coups de bâton.

Alors âgé de 32 ans et poète à succès, il sera marqué à vie par cet épisode malheureux. Il écrivit : « J’ai changé mon nom d’Arouet en celui de Voltaire. J’ai été si malheureux par l’autre que je veux voir si celui-ci m’apportera du bonheur »

Il aimait par-dessus tout jouer avec les mots pour créer pseudonymes et devises, rébus et devinettes

https://www.projet-voltaire.fr/origines/voltaire-jeux-de-mots-rebus/

Ce côté du philosophe, parfois méconnu, transparaît dans le nom qu’il s’est choisi et qui est passé à la postérité. Il témoigne de sa finesse d’esprit et de ses facéties.

Voltaire est l’anagramme d’AROUET L.J., « L.J. » voulant dire « Le Jeune », sans doute par imitation des auteurs de l’Antiquité (ex. : « Pline le Jeune »). Or, au XVIIIe siècle, on écrivait encore V au lieu de U et I au lieu de J, comme en latin (bien que la distinction ait été établie deux siècles plus tôt). Par conséquent, on pouvait écrire AROVET L.I., ce qui en mélangeant les lettres donne : VOLTAIRE ! [...] son pseudonyme le mena aux plus hauts sommets.

Une dernière anagramme le démontre : « O Alte Vir » – en latin « alte vir » signifie à peu près « grand homme » – donne « Voltaire ». CQFD !

L’on peut consulter également une autre approche de l’incident : https://fr.wikipedia.org/wiki/Altercation_Voltaire-Rohan ].
1747, Philidor s’installe à Londres, où il joue professionnellement aux échecs, battant les meilleurs joueurs anglais.
À son apogée, il est généralement considéré comme le plus grand joueur d'échecs du monde et ce pic a duré longtemps. Comme le note le grand maître Andrew Soltis : « il a été le meilleur joueur du monde pendant 50 ans. En fait, il avait probablement environ 200 points de classement, mieux que quiconque vivant encore – en sus des mystères du jeu qu'il a résolu ".
1748, il commence "L’analyse du jeu des Eschecs" (« Analyse du jeu d'échecs »)
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_513 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image_40 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_9613 [url=https://servimg.com/view/18918960/1702]Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_9511[/url]
Il y a 500 ans, les échecs étaient différents de ceux d'aujourd'hui. Les pions ne coûtaient pas autant que de nos jours. Les meilleurs joueurs commencent les matches avec les « Gambits ». Les pions ne sont qu'un petit prix pour ouvrir un fichier ou une diagonale ; créer une attaque immédiate sur le Roi adverse. C'est le « style Italien des échecs ». Toutes les positions du « King’s Gambit » (« Le gambit du roi ») sont très populaires…
En plus de donner la ligne classique, l'analyse de Philidor est largement saluée comme le premier livre sur les échecs à fournir des notes détaillées sur le milieu du jeu et à présenter la stratégie des échecs dans son ensemble. Ainsi que sur les idées de « prophylaxie », de « sacrifice », de « blocus » et de la « mobilité de la formation de pions », etc.
Tous sujets qui sont repris avec maestria par le
« 1er Champion du Monde » Wilhem STEINITZ Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Austri12 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_9910 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P312 (1836-1900)
[NDLR : (source wiki [extraits]) « Premier champion du monde officiel, il étudie rigoureusement le jeu d'échecs pour en dégager les règles de stratégie […] Il approfondie les thèses de Philidor sur les pions et leur structure. Il en vient à considérer le jeu d'échecs comme une activité se prêtant à une étude scientifique. Il devient un spécialiste des gains de pions qu'il transforme en victoire en finale […]

Il approfondie les thèses de Philidor sur les pions et leur structure.


Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... P_9711
[…] Il considère le jeu d'échecs comme une activité se prêtant à une étude scientifique […] Son étude et son jeu marquèrent la fin du style du jeu de l'« attaque à outrance » qui ne respectait pas les règles stratégiques saines […] Steinitz théorise tout un système de jeu, rassemblant un ensemble de critères pour évaluer une position et ainsi définir les objectifs, le plan à adopter, etc. L'attaque n'était plus seulement le fruit d'une inspiration brillante, mais aussi la motivation pour exploiter les faiblesses de la position de l'adversaire […] Son jeu défensif est supérieur à celui des joueurs qui recherchent une attaque de mat flamboyante […] Steinitz est cependant capable de combinaisons géniales

Wilhem STEINITZ vs le Comte Curt von BARDELEBEN Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Bardel101-0

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=tc6l7eNzY9msDKrjDmhPaC755ptsqSNdZlsHN5t05mPUvM4VucgQMxyL6DJPa7EC

[…] Son étude et son jeu marquèrent la fin du style du jeu de l’ « attaque à outrance » qui ne respectait pas les règles stratégiques saines […] Steinitz théorise tout un système de jeu, dans un ensemble de critères pour évaluer une position et ainsi définir les objectifs, le plan à adopter, etc.

L'attaque n'est plus seulement le fruit d'une inspiration brillante, mais aussi la motivation pour exploiter les faiblesses de la position de l'adversaire.

Il est considéré comme le père des échecs modernes].


Rendez-vous dans 140 ans !


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Message par JeanFrancoisE 04.10.22 3:04

146 ans plus tard !
(Complément de : « Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir »)
Les Maîtres ès-échecs


Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image140
Wilhelm STEINITZ « Premier champion du monde officiel des échecs », a étudié rigoureusement le jeu d'échecs pour en dégager les règles de stratégie.
À ce titre, il est considéré comme le père des échecs modernes.
146 ans après il approfondit les thèses de Philidor sur les pions et leur structure.
Il en vient à considérer le jeu d'échecs comme une activité se prêtant à une étude scientifique. Se basant sur ses propres études, il devient un spécialiste des gains de pions qu'il transforme en victoire finale.
L'ensemble marque la fin de l’ « attaque à outrance » qui ne respecte pas des règles stratégiques saines.
Steinitz théorise tout un système de jeu, il rassemble les critères pour évaluer une position et ainsi en définir les objectifs ainsi que le plan à adopter, etc.
[NDLR ce sont les excellents ouvrages de Max EUWE, « "Les Echecs, jugement et plan" (Tome 1 & 2) qui en seront les éminents porteurs 60 ans après Steinitz ! Il aura donc fallu pas moins de 206 ans pour voir les grandes théories échiquéennes être sériées et stabilisées jusqu'à nos jours]
L'attaque n'est plus seulement le fruit d'une inspiration brillante, mais aussi la motivation pour exploiter les faiblesses de la position de l'adversaire.
Le jeu défensif de Steinitz est souvent supérieur à celui des joueurs qui recherchent activement une attaque de mat flamboyante. Steinitz est cependant capable de combinaisons géniales
Wilhelm Steinitz vs Comte Curt von Bardeleben Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image2141-0
https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=Vl0QhCDoYyVq2V4ZWoSx5M6FqiT/78QAS3N2X2eqb5iFR+UPc+rv9+wsO1i31dlN
 
Qu'en est-il de nos jours ?
C'est alors durant les années « 1922 à 1930 » survient un « triumvirat » de bonne compagnie qui bouleverse les acquits échiquéens antérieurs : Nimzowitsh/Reti/Tartakover !
La théorie échiquéenne en prend un coup !
Les pions n'ont pas à occuper le centre ! Ce sont les pièces qui, à distance, se charges de le dominer !
L’« Ecole Hypermoderne » vient de naître !
Dès lors, le jeu d'échecs n'est plus figé. Grâce aux meilleurs GM et GMI, il est même en perpétuelle évolution. De plus, il n'est pas rare à des niveaux inférieurs de rencontrer des « Nouveautés » qui mettent un grain de sel dans la soupe échiquéenne !
L’on peut consulter une intelligente approche sur : http://www.mjae.com/hypermoderne.html
La remarquable et savoureuse étude de John Leonard WATSON parue en 1998 (43 ans après les bouquins de Max Euwe !)
[NDLR : (source wiki et diverses) « John Leonard Watson Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image316 Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image412 né en 1951 à Omaha (Nebraska), est un théoricien réputé, auteur de plusieurs ouvrages à succès. Il a été l'entraîneur de Tal Shaked, champion du monde junior en 1997, mais il est surtout connu comme écrivain par son ouvrage




« Secrets of Modern Chess Strategy »
 
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image512
« Des avancées depuis Nimzowitsch »
« Il y a maintenant 70 ans que Nimzowitsch a écrit son œuvre monumentale


« Mon Système »


Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image613
« … le triomphe de mon système »
[Carlsbad 1929 – 1er Aaron Nimzowitsch – 15/21 (+10 -1 =10)]
« Depuis 1925 et la parution de son très fameux "Mon système", Aaron Nimzowitsch était reconnu comme le Einstein d'une nouvelle manière de concevoir la stratégie échiquéenne appelée "hypermodernisme". Cependant, cette nouvelle théorie n'avait pas encore subi l'épreuve du feu au plus haut niveau. C'est donc avec une extrême détermination que Nimzowitsch prit part au très fort tournoi de Carlsbad de 1929, un des plus relevés de l'après-guerre.
La sensationnelle victoire de Nimzowitsch devant notamment Capablanca, l'ancien champion du monde, sera non seulement une consécration de la nouvelle théorie échiquéenne, mais aussi l'avènement d'un homme au plus haut niveau.
Magnifique recueil des meilleures parties du tournoi de Carlsbad de 1929, dont celle-ci :
https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=KSdtkYZgg+GwM4KgeuOSGo6q+0SIimd5G1bffCxP1r+VvZ8NYT+eL7y9bRbKNNc4
« Secrets of Modern Chess Strategy » raconte des événements importants de la fabuleuse histoire des échecs. Le recueil de Nimzowitsch est complété de six articles d'époque rédigés par Alekhine Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image713 pour le compte du « New York Times ».

Bien qu'il reste un ouvrage fondamental sur la stratégie échiquéenne, la façon dont les positions d'échecs sont traitées a beaucoup changé depuis l'époque de Nimzowitsch - à la fois des raffinements aux idées existantes, et des concepts complètement nouveaux.
Le livre de John Watson répond au besoin d'un ouvrage complet et profond sur le traitement moderne des positions d'échecs, et sur la façon dont les théories de Nimzowitsch - encore controversées et révolutionnaires à l'époque où « Mon Système » a été écrit - ont été affinées et utilisées parallèlement aux concepts classiques.
La première section du livre traite de la manière dont la compréhension des thèmes classiques, tels que les majorités de pions, le centre et les faiblesses structurelles, a été affinée.
Watson aborde ensuite de nouveaux concepts, notamment la volonté des joueurs modernes d'accepter des pions en retrait en échange d'un jeu dynamique, l'idée d'un bon « mauvais » Fou, les Cavaliers qui trouvent des rôles utiles au bord de l'échiquier et l'idée du sacrifice d'échange qui s'est répandue chez les champions soviétiques d'après-guerre.
Cet ouvrage profond et pourtant très pratique est complété par des sections sur la pensée prophylactique, le dynamisme, les concepts modernes tels qu'ils s'appliquent aux systèmes d'ouverture contemporains critiques, et quelques réflexions sur l'avenir des échecs].
L’on peut consulter avec profit :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Strat%C3%A9gie_%C3%A9chiqu%C3%A9enne
« Secrets of Modern Chess Strategy » a remporté de nombreux prix (dont celui de « Book of the Year » décerné par la « British Chess Federation en 1999 »).
JL Watson publie également des critiques de livres, revues et DVD échiquéens dans le magazine « The Week in Chess  /  https://theweekinchess.com/].
Son monumental ouvrage offre une vision approfondie, quasi exhaustive, sur :
Première partie : * Une théorie traditionnelle qui s’affine
1. Aperçu
2. Le centre et le développement
3. Minorités, majorités et pions passés
4. Les pions : en chaînes et doublés
5. Les évolutions du PDI
6. Les pièces mineures
7. Terribles Tours
8. Monarques des temps modernes
Deuxième partie : * Les idées nouvelles et la révolution moderne
1. Aperçu
2. S’affranchir de la règle
3. Le jeu de pions moderne
4. Le Fou moderne
5. Le Cavalier contemporain
6. Fous contre Cavaliers 1 : un contre un
7. Fous contre Cavaliers 2 : le jeu en double
8. Le sacrifice de qualité
9. La prophylaxie
10. Le dynamisme : la nuance moderne
11. Temps et information
12. La valse de l’initiative : considérations diverses
13. Considérations modernes sur l’ouverture
Et la roue tourne !
À quand les prochaines évolutions remarquables autres que de théorie pure des ouvertures ?
Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... Image813
Rendez-vous dans « Xtuit » ans !!


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Message par JeanFrancoisE 22.03.23 23:36

Ancien message de Gillou du 25 Jan 2011

« Je me demande s'il y a encore parmi nos membres, des figures historiques de l'AJEC ou même des adhérents qui sont parmi nous depuis plus de 25-30 ans par exemple ».


R. « Vieux motard… Pardon : « Mieux vaut tard que jamais »

Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... 440px-10
Dates d’inscription à l’AJEC


En 1911                            1
De 1968 à 1969                 2
De 1970 à 1979               11
De 1981 à 1989               15
De 1990 à 1999               10          (Dont de 1993 à 1997, soit entre 25 et 30 ans = 5)
De 2000 à 2023               56
Date inconnue                   2     
     
                            Total   97
 
Amici Je ne suis pas curieux, mais je voudrais savoir ... 3015 sumus
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