Dans le rétroviseur ...

[JeanFrancoisE]

Sur le site de l’AJEC, Marc Maumay (1924-2010) dans un excellent article « L'histoire de l'A.J.E.C. des origines aux années 2000 » (https://ajec-echecs.org/accueil/vie-de-l-association/104-lhistoire-de-lajec) évoque une des figures notoires de notre association : Gaston Legrain (1870-1951)

• Courts extraits de l’article de M Maumey :
« Dès 1919, Georges Renaud(1893-1975) et Gaston Legrain réunissent les meilleurs joueurs français et relancent le jeu par correspondance en organisant les premières rencontres internationales par équipes … la « Fédération Française des Échecs » est fondée le 22 mai 1921 par Henri Delaire(1854-1941) et une section jeu par correspondance est créée ... en 1926, Gaston Legrain … met sur pied le premier championnat de France ... de 1939 à 1945, durant la seconde guerre mondiale et malgré tout, quelques tournois se jouent tant bien que mal sous la houlette de Gaston Legrain ... lequel présida l'association de 1939-1945.
… en 1945 Gaston Legrain, trop âgé (75 ans NDLR), se retire et c'est Gaston Balbo qui prend la relève … l'Association prend un nouveau départ et en 1946 devient l'A.J.E.C ».

• Très bref rappel historique pour les adhérents qui s’y intéresseraient :

En 1937, sous l'impulsion du docteur Pierre Bos (1851-1941), naît la première « Association Française des joueurs d'Échecs par Correspondance » (A.F.E.C.) sous le contrôle de la F.F.E. dont elle est une section. Gaston Legrain, en est le directeur des tournois et le trésorier.
En 1946, sous l'impulsion de quelques dévoués « anciens », dont était Gaston Legrain, qui ne comptent ni leur temps, ni leur peine, l'A.F.E.C. prend un nouveau départ et devient « l'Association des Joueurs d'Échecs par Correspondance » (A.J.E.C.).
En 1951, l’ICCF (International Chess Correspondence Federation) est créée. Elle est issue de l’ IFSB « l'Internationaler FernSchachBund » créée le 2 décembre 1928 à Berlin et dissoute en 1939.

G Legrain est le créateur de la revue « Les Cahiers de l'échiquier français » magazine d'échecs fondé en 1925 dont il fut l’éminent chroniqueur - repris en 1929 par François le Lionnais (1901-1984 - soit au total 157 numéros.

Il fut également traducteur de nombreux ouvrages notables d’Eugène Znosko-Borovsky(1884-1954) joueur d’échecs, critique musical et dramatique, professeur et auteur russe naturalisé Français :
( « Comment il ne faut pas jouer aux échecs » ; « Les pièges dans les débuts » ; « Les Comment de l'échiquier » ; « Comment on devient brillant joueur d'échecs » ; « Recueil de problèmes d'échecs » ; « Comment jouer les fins de parties aux échecs » ).

Il joua de 1925 à 1939 en OTB et JPC avec des fortunes diverses :

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https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=nwAKMGmaTxqAZww9TtUsAkAo4ypq5uW0/N13myqKcDNxHYQeZCHU0pcbJkXdm2DR

Amici sumus

[JeanFrancoisE]

« Le Café de la Régence »

1681-1910-1955

1^ère partie

« S’il est des lieux mythiques de la légende échiquéenne, c’est bien celui du

« Café de la Régence » à Paris durant 274 ans ! »

Oh ! il y a mille sujets distincts pour justifier sa vogue. D’abord, la beauté, les grâces et la décence qui siègent au comptoir, enchante et fait chanter nos grands pères

« Elle est belle, elle est mignonne,

C’est une bien jolie personne,

De dedans la rue on peut la voir

Qu’elle est assise dans son comptoir.

Elle a toujours le sourire,

On dirait une femme en cire

Avec son chignon qu’est toujours bien coiffé,

La belle caissière du Grand Café »
[Henri Genes "La caissière du grand café" - Bing video]

 

Et puis, du premier regard, vous y reconnaissez un air de bonne compagnie

qui vous plaît et vous y rappelle

Les garçons, sous l’œil vigilant du maître, y sont actifs et prévenants

 
Le café y est délicieux, l’excellence de ses riz-au-lait est devenue proverbiale dans le quartier ; la consommation de chocolat y est grande à ‘avantage de l’établissement

 

Mais tout cela se passe en y jouant aux échecs à côté !

L’établissement vient de ressurgir des souvenirs passés sous l’impulsion de l’historien

Jean Olivier Leconte

« Chaque activité culturelle, chaque religion, chaque sport, tous possèdent un lieu de référence qui fait l’objet de pèlerinage. Pour les Échecs, c’est le « Café de la Régence », au Palais-Royal à Paris, qui fait autorité ».
[NDLR  : (source wiki) – « Le Palais-Royal », est un ensemble monumental (palais, jardins, galeries, théâtre) situé au Nord du « Palais du Louvre » dans le 1^er arrondissement de Paris.
C’est un haut lieu de l’histoire de France.
Construit par Richelieu en 1628, le « Palais Cardinal », est donné au roi Louis XIII en 1636. Il sert alors de résidence à la « Régente Anne d’Autriche » et au jeune « Louis XIV enfant », pendant les troubles de la Fronde (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fronde_(histoire)) et c’est ainsi qu’il devient le « Palais-Royal »].
Ce « Temple des Échecs » a vu passer tous les champions durant plus de deux siècles, écrivant des pages essentielles de l’histoire du jeu.
Mais ce n’est pas seulement l’histoire du jeu d’échecs, l’histoire de France s’en mêle avec pour témoins tous les joueurs en ces lieux.
Jean Olivier Leconte, Maitre FIDE, retrace en deux tomes détaillés, l’histoire de ce lieu historique aujourd’hui disparu.
 

Le 1^er Tome traite de la période allant de 1680 à 1852

 

 
A l’automne 1843, le « Café de la Régence » est témoin du duel entre les deux meilleurs joueurs de l’époque, Pierre Charles Fournier de Saint-Amand   et Howard Stauton   qui gagne avec 11 victoires, 4 nulles et 6 défaites …

 [NDLR  C’est Howard Stauton qui donne aux figurines du jeu d’échecs leur caractères spécifiques actuels  comparé aux anciennes dite « Régence » .

A la fin du XV^ème siècle, les règles modernes des mouvements de base ont été adoptées en Italie pour les Pions, les Fous, la Reine (future Dame). La « Reine » est devenue la pièce la plus puissante, raison pour laquelle les échecs modernes ont d’abord été appelés « échecs de la Reine » ou « échecs de la Reine folle » (sic !). Le jeu européen de 1475 est presque que le même que celui joué aujourd’hui.
Mais ce n’est qu’au XIX^ème siècle que les pièces prennent une forme standard.
Ce qui signifie que depuis l’émergence du jeu, sans doute en Inde (au VI^ème siècle appelé « Chatrang » ou « Chaturanga »), jusqu’à la période moderne, les considérations culturelles et la créativité individuelle ont été les facteurs les plus influents dans la conception des pièces d’échecs].
Site à consulter : Histoire du jeu d'échecs — Wikipédia (wikipedia.org)
 
Le 30 novembre 1846, le journal satirique « Le Charivari » (premier quotidien satirique du monde dont le titre évoque un bruit tumultueux de huées, de sifflets, de casseroles et d'autres objets, que l'on faisait jadis à ceux dont on désapprouvait la conduite … tiens, tiens …).

 

 
… publie un article au sujet des « fumeurs » et du « Café de la Régence »
Extraits :
« La GLOIRE ET LA FUMÉE
Pour faire suite à la fumée de la gloire
Pour que le monopole des tabacs rapportât jusqu'à son dernier sou, il fallait, non plus que le Français soupirât après la fumée évanouie de sa gloire passée, mais qu'il vit de la gloire à aspirer de la fumée. Il y avait donc à Paris un café de la Régence qui restait fermé aux produits de la régie. On y jouait aux échecs, on permettait le domino, mais on prohibait le cigare à la porte mieux qu'une contrefaçon belge à la douane. Hélas ! l'incendie de fumée qui consume notre population vient d'atteindre le café de la Régence. Il aura craint peut-être de ne pas se trouver au niveau d'une nouvelle Régence, s'il n'entrait pas enfin dans le cercle tracé par M. Siméon, successeur de M. Nicot.
Il s'est voué au cigare comme les autres. Malheureux café !
Qui sait pourquoi l'on appelle « café » des établissements où le café n'est plus que l'accessoire ? C'est « tabac » qu'il faut dire, si l'on craint de réveiller le nom de « tabagie » si bien trouvé par nos pères !
Et savez-vous les raisons que donne dans ses annonces le café de la Régence pour excuser cette palinodie ? « Son propriétaire n'aura plus, comme par le passé, le déplaisir de refuser une partie notable de sa clientèle pour laquelle l'habitude de fumer est devenue une nécessité.
Ainsi la clientèle ne fumait pas par le passé, et cette habitude est devenue une nécessité. Pauvre humanité ! on se croyait autrefois tenu d'inscrire sur un écriteau quelconque : On ne fume pas ici. On en viendra à mettre dans toute salle de réunion : on doit fumer ici ! ».
 
Claude Vielle  , alors propriétaire du « Café de la Régence », fait publier un droit de réponse au rédacteur du « Charivari ».
« Paris, le 30 novembre 1846
A M. le rédacteur du Charivari
          Monsieur,
Le petit article concernant le café de la Régence et les fumeurs, donne à croire au lesteur que le café de la régence lui-même, a été transformé en estaminet, ce qui n’est pas exact : car rien n’a été changé dans son ancien local. C’est une vaste salle ajoutée à côté de la première et tout à fait indépendante qui est affectée à MM les fumeurs ».
Comme cette croyance pourrait me nuire dans l’esprit de ma clientèle, j’aime à croire, monsieur le rédacteur, que votre impartialité vous fera accueillir et insérer dans votre prochain numéro cette explication, afin de détruire le fâcheux effet qu’aurait pu produire sur la plus notable partie de nos habitués qui, comme l’auteur de l’article, ne fument jamais.
    Veuillez agréer, etc.
VIELLE
Propriétaire du café de la Régence
 
Nous sommes bien avant la loi Evin du 10 janvier 1991 (relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme notamment le principe d’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif) !
Il y a donc à Paris un « café » qui reste fermé aux produits de la « régie des tabacs ».
On y joue aux échecs, on permet les dominos, mais on prohibe le cigare à l’entrée mieux qu’une contrefaçon à la douane !
Pourquoi appelle t’on « café » des établissements où le café n’est plus que l’accessoire ; c’est « tabac » qu’il faut dire, si l’on ne craint pas de réveiller le nom de « tabagie » trouvé par nos pères !

Pour mémoire : Une campagne de charivaris dans la France de Louis-Philippe (radiofrance.fr)

 

---ooOoo---

 
Au milieu du XIX^ème siècle, le « Café de la Régence » échappe de peu à une disparition totale due aux grands travaux parisiens sous Napoléon III (dans le cadre du prolongement de la rue de Rivoli en 1848 tous les immeubles du XVIII^ème siècle de la place du Palais-Royal sont détruits au début de 1853).
Dans son premier numéro de janvier 1849 ainsi qu’en 1857, le journal « La Régence », rédigé par une « Société d’Amateurs », donne le ton :

  

 

 
L’on peut y lire :
« Si les révolutions ont pour but l’amélioration de la société, « la propagation des Lumières » et le perfectionnement de l’humanité, elles portent toutefois un coup funeste aux habitudes paisibles, aux étude sérieuses et aux nobles loisirs.
Aussi les échecs se sont-ils cruellement ressentis des convulsions politiques qui ont agité l’Europe depuis un an. Le feu sacré qui animait les intelligences s’est presque généralement et miraculeusement converti en belliqueux enthousiasme, en frénésies républicaines, en passions de club, de motions, de factions, de tuniques, de gibernes et de képis, chez quelques-uns même en idée de grandeur et d’ambition.
Serait-ce l’héritage de « l’essor des cafés au siècle des Lumières » lié à la naissance d’une opinion publique et d’un espace public ?
Si au XVII^ème siècle, c’est plutôt dans les salons que l’on discute littérature et philosophie, les cafés de Paris prennent le relai. C’est là que mitonnent, puis bouillonnent les idées des philosophes ! »
Au « Café de la Régence », Denis Diderot  rencontre le héros de sa « Satire seconde » le célèbre « Neveu de Rameau » (1891)

    [url=https://servimg.com/view/18918960/4219][/url]  

   

 
« Diderot est un familier du lieu qu’il fréquente (Au café de la Régence avec Diderot et Philidor le subtil – Les lettres d'ivoire (cervieres.com)
… en même temps que Jean-François Marmontel  et Jean-Jacques Rousseau  qui en dit :
« Si le temps est trop froid ou trop pluvieux, je me réfugie au Café de la Régence. Là, je m’amuse à voir jouer aux échecs. Paris est l‘endroit du monde et le Café de la Régence est l’endroit de Paris, où l’on joue le mieux à ce jeu ; c’est chez Reye (ancien juré qui a repris la gérance de ce célèbre lieu de la vie parisienne en acquérant l’ensemble de l’immeuble). On y voit des coups les plus surprenants et l’on y entend les plus mauvais propos ; car l’on peut être homme d’esprit et grand joueur d’échecs comme Legal, comme l’on peut aussi être un grand joueur d’échecs et un sot ! »
« Les lieux sont historiques à un autre titre : la place du Palais-Royal a succédé à l’ancienne porte Saint-Honoré, qui constituait la principale entrée à l’ouest de la forteresse du Louvre érigée par le roi Philippe II Auguste de 1190 à 1200.  Et c’est après avoir donné l’ordre d’assaut de Paris, le 8 septembre 1429, que Jeanne d’Arc, en tentant de franchir le fossé d’eau, est blessée d’un carreau d’arbalète à la cuisse, au matin de la nativité de Notre-Dame ».
 
Mais grâce à la passion pour les échecs de son propriétaire de l’époque, Claude Vielle  (personnage central pour les échecs en France au XIX^ème siècle), le « Café de la Régence » trouve une nouvelle adresse en 1852, dans l’hôtel particulier « Dodun »

 

… situé au 21, rue de Richelieu et 10, rue Molière, dans le 1^er arrondissement de Paris.
 
Quelques parties et étude de l’époque :
*https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=HWK+9HM22WujqYSBhxVDISJoUGS1id5RI63w811cRYLC7r0XERrDqNVNuuUf/7th
*https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=J81a60RayOnCn2dWSRG9RTwwCSe1H8dUK7OR2hTkxoRN/AOa8H90f990LMQuCQg6
*https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=J81a60RayOnCn2dWSRG9RVwFakR8vn1RyA2ojIPnpFnjG3BCx/wuxJ6elRXRCgSv
*https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=J81a60RayOnCn2dWSRG9RSv7gPWAuiCDZrOqZ1iVBJevNkmNOb4DxjmNXRptLgc3
*https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=J81a60RayOnCn2dWSRG9RQy8lxy0Bi3KjJ9fjjgJpa80rPVHAVghEztZph0Vqx6I
*https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=J81a60RayOnCn2dWSRG9RT8yFdgQhDMA9OirxDd7AwRhoKV+PUfGuC9itCZy87wu
*https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=2ntAt1BURrG4CF3JAdcDrPZi5UDG/yVojtoGK7Qrzy4rK3rwX2NdsTVnWysQA6Kr
 

À suivre …

Amici  sumus

[JeanFrancoisE]

« Le Café de la Régence »

1681-1910-1955

2^ème partie

Le 2^ème Tome traite de la période allant de 1853 à la disparition du « Café de la Régence » en 1955.

« Au milieu du XIXe siècle, le Café de la Régence échappe de peu à une disparition due aux grands travaux parisiens sous Napoléon III. Mais grâce à la passion pour les échecs de son propriétaire de l'époque, Claude Vielle, le Café de la Régence trouve une nouvelle adresse.
S'ouvrent alors de nouveaux chapitres glorieux de son histoire : avec une liste non exhaustive (par ordre alphabétique) des champions qui marquèrent cette nouvelle époque ; voyez comme les gloires se succèdent sans relâche au « Café de la Régence » ; il est bon, culturellement parlant, sur le plan historique échiquéen de voir et revoir ces « vivantes silhouettes » tout comme il est bon de lire et de relire « leurs parcours de vie échiquéen » via « wiki ou autres » :
Alékhine
https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=CWhQ5J1s+ZA5zMsLhn9O/R7khmG2/ao3CmrKodT5Gi78NetlpAZhXL6PcfqSI8q/
Anderssen « La toujours jeune »

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=LaJ6tH3/m5YNTgfuAgDBL1jlaPbuZYvK5KtpYfWZMX9UY5joidhlN5Ma9CUVprdk
Arnous de Rivière 
https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=b0pFFu3myhhqzEK0TbiYuyD9YEiE69JMXw17qJ5w9jOLzMp9JXHdnMqGkRoUbFoy 
Bonaparte
https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=l2T6NfVAA9Ndb8/OvcWNuRsr6j1Tq+7eCDXDSVboTw90Myq5kU+22/GDLMnCvoMU 
Capablanca 

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=NrUGVzfnra2ActFbJ/7uJScAGgBBzBagFiyPpnH/trt9fSyjwp/I53Z+DIQma+Gs 
Fournier de Saint-Amand 

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=PV6yFGQOnBaLgsERH9VDTznnOl4HwkvIeUop1Hl3+UMIllxZPmy7VpwQh/uB6Ut0 
Franklin 

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=XLHKKtHKULdP6haN3sUFbYAZ84G77y9gqMhVD18RCU8LqdeOB7wLSQGb4jduD4rY 
Kieseritzky  

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=skIOkGicn0hWdPkaOiGvaChUBxflpbX+zjVwQYU0ahnBtBMC76ZbI6q55yy70TYm 
Lasker  

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=kTc6uClSynAdlDeXlnYTOxrXE0kjbHaFBTlbhNkHDEDGXyCMxCM/Ac4S/TGNHdfW 
Kermur de Legall 
https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=kTc6uClSynAdlDeXlnYTO84wA8k/KwW5EVhcEdTf00lZncsYu8OY8XKoyOLvNYyT 
Mahé de la Bourdonnais  
https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=kTc6uClSynAdlDeXlnYTO65KuCOSSepFxfLzI3uMiX0ZkcuvastJEt9k4UNQl6jR 
Morphy  

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=kTc6uClSynAdlDeXlnYTOy4qqv0QmA/A4aeoXlcuckqf2ZeQFGWoJPND08raaQpA 
Musset  

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=uEhlc09FhPQQKLDFvziYFd10GOhbWZwGZtvd7RRv4ywGkW+JKVcLt2LBF7IjaGTn 
Philidor  

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=uEhlc09FhPQQKLDFvziYFbYJwBZXVW1DV4z28zx90Up67Td8Q6kM6QaMl7q78zQB 
Robespierre  Pas de partie connue … 
Rosenthal  
https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=pX06ShOmjtEm5G/pwnNMHwDgqekYxsm/K3f63leyP9NSm9wcKmw0VuqrUxJneJ02 
Rousseau  

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=IEPkLNnQiDcliEpPKnT3UGBbLvfBqThqYNFDP4x67jAuQgg3XzL+zhbEAx1M5IcC 
Stauton 

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=90loGoet6uziv/lLhvxzMrjHeQJx9iqOnwgrdIPKFaddtr4z+nU54/bQszgiox4M 
Tartakover  

https://share.chessbase.com/SharedGames/game/?p=IEPkLNnQiDcliEpPKnT3ULikoS156oivjOWvaeBugaibjNNEx3YsNk1aifJ/MF48
 

… et combien d’autres encore dans l’anonymat …

 

Dans la représentation fictive partielle suivante

… reconnaissez-vous les « vieilles gloires échiquéennes » ?!

À partir de 1854, sous la direction de M Gillet , le café s’installe au n° 171 (numérotation de 1855) de la « rue Saint-Honoré », sise dans le nouvel îlot construit entre la « rue de Rohan » et la « rue de l’Échelle » dans un immeuble qui, à la fin du XIX^ème siècle, prend le n° 161.

---ooOoo--

Pendant son voyage en Europe, en 1858-1859, qui marque à jamais tous les esprits, le génial champion américain joue un match

Paul Morphy, (https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Morphy vainc Daniel Harrwitz, (Daniel Harrwitz — Wikipédia (wikipedia.org)) lors d’une rencontre par le score de 5,5 points à 2,5 !
 
[NDLR  : Toutefois c’est la « Partie de l'Opéra » qui est l'une des joutes les plus célèbres de tous les temps - certains pensent qu'elle est même LA plus célèbre. Elle est également considérée comme la plus belle partie de Paul Morphy.
La partie a été disputée en 1858, le « palais Garnier » n'existait pas ; cette partie s'est donc jouée à la « Salle Le Peletier » . Frederick Edge, le secrétaire de Morphy, relate qu'on donnait ce soir-là « Norma » de Vincenzo Bellini . Le génie américain conduisait les pièces blanches et affrontait deux nobles qui se concertaient pour choisir leurs coups avec les noirs. Les adversaires de Morphy étaient le « duc Karl II de Brunswick » et l'aristocrate français le « comte Isouard de Vauvenargues ».
« La partie de l'opéra » est souvent présentée à des fins pédagogiques, car elle démontre clairement certains thèmes récurrents du jeu d’échecs : utilisation optimale du temps et attaque du roi resté au centre.
« La Partie de l'Opéra » constitue l'une des plus belles illustrations de l'attaque.
Morphy montre combien le développement, les temps d'avance, les sacrifices et les combinaisons sont importants dans ce jeu ». A savourer !]
Marc Quenehen (Spécialisé dans la pédagogie et l'enseignement des divers principes du jeu d'échecs, notamment dans le mensuel « Europe Echecs » et divers ouvrages dits « Ma collection ») nous invite à en suivre les péripéties :
https://www.bing.com/videos/riverview/relatedvideo?q=video+de+simon+williams+partie+opera+morphy&mid=6AF991F616EEAE023B0E6AF991F616EEAE023B0E
 

Morphy donne également une « démonstration à l’aveugle », qui époustoufle l’assistance,

contre huit des meilleurs joueurs de Paris avec 6 victoires et 2 nulles

 

Las, elle coïncide avec le « chant du cygne »

de l’histoire des échecs de ce café.

Chant du cygne — Wikipédia (wikipedia.org))

 

---ooOoo---

 

Une prestation éblouissante

d’Anna Pavlova (1881-1931)

Ballerine russe considérée comme l’une des meilleures danseuses classiques de tous les temps

« Anna Pavlova as The Swan »

(« Anna Pavlova dans le rôle du Cygne »)

[anna pavlova danse la mort du cygne youtube - Recherche (bing.com)]

Une autre interprétation, à l’âge de 61 ans (!), faite

 de grâce et d’harmonie gestuelle (notamment bras et pointes) par

Maya Mikhaïlovna Plisetskaya

(danseuse russe, considérée comme l'une des plus brillantes ballerines surnommée

la « Diva de la danse du Bolchoï »)

Théâtre Bolchoï — Wikipédia (wikipedia.org)

Son rôle vedette était le « Cygne mourant » : elle a dansé ce rôle plus de 20.000 fois en cinquante ans !

Vidéos Bing

 

 « La mort du cygne » est un ballet de Michel Fokine sur la musique du « Cygne »

(suite pour ensemble instrumental dont le solo très poétique de violoncelle soutenu par le piano),

du 13^ème mouvement du « Carnaval des animaux », œuvre du compositeur français 

Charles-Camille Saint-Saëns

(1835-1921)

---ooOoo---

 

Commence alors et s’ensuit un lent déclin de l’établissement …

 

À suivre …

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[JeanFrancoisE]

« Le Café de la Régence »

1681- 1718 -1910-1955

Épilogue …

Le 4 avril 2023, la mairie de Paris représentée par Ariel Weil, maire de « Paris-Centre » et Laurence Patrice, adjointe au maire de Paris, inaugure une plaque commémorative sur la façade de l’immeuble du 161 rue Saint Honoré où se trouvait encore en 1955 le mythique « Café de la Régence »

 

Inauguration en présence du « Président de la F.F.E. » Éloi Relange

--o--

Désormais les joueurs d’échecs et les touristes

connaitront l’endroit exact de ce lieu historique !

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